Les éboulements surviennent régulièrement dans la capitale camerounaise. Des quartiers entiers faits de maisons précaires jalonnent les flancs des collines de Yaoundé et mettent leurs habitants en danger lors des saisons pluvieuses. Le drame qu’on redoutait a fini par arriver. Le bilan est lourd. Il fait état de 27 morts alors que les secouristes continuent les recherches. C’est en début de soirée dimanche 8 octobre 2023, dans le quartier de Mbankolo, une banlieue de Yaoundé, que le drame est arrivé. 

La catastrophe a été provoquée par la rupture d'une digue retenant les eaux d'un lac artificiel situé en hauteur, gonflé par des pluies diluviennes.

"Hier nous avons extrait 15 personnes décédées et ce matin nous en avons extrait huit. Nous continuons à chercher",

a indiqué en début de matinée le capitaine de vaisseau David Petatoa Poufong, commandant en second du corps national des sapeurs-pompiers. Quelques instants plus tard, le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a évoqué un nouveau bilan de 27 morts.

 Des maisons construites avec des matériaux fragiles, du bois, des briques de terre séchée

Plusieurs dépouilles d'enfants et d'adultes continuent d’être retirées de la boue devant des proches en larmes. Un cordon de sécurité a été dressé autour du lieu du drame. Des maisons construites avec des matériaux fragiles, notamment du bois, des briques de terre séchée et de la tôle laissent transparaître leur fragilité."Il y a eu un éboulement, suite à une grande pluie.

L'eau a balayé tout sur son passage", a déclaré Daouda Ousmanou, le sous-préfet du secteur II de Yaoundé où se trouve Mbankolo.Les pluies diluviennes survenues dans la capitale camerounaise ont provoqué une rupture de digue dans le quartier, déclenchant une coulée de boue et provoquant la destruction d’une trentaine de maisons. 

Selon un riverain, un mur qui avait été construit par les Allemands pour contenir les eaux a cédé sous la pression. Le lac s'est entièrement déversé sur les habitations construites sur le flanc de la colline. Les autorités camerounaises ont déclaré que ces maisons ont été construites dans une zone dangereuse, et annoncé qu’elles allaient devoir sensibiliser les populations afin que toutes ces zones non constructibles soient libérées. Chaque année, la  capitale enregistre des pertes en vies humaines dans les flancs de collines au moment de la saison des pluies.

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